Démontage, Détournement, Dérision La défaite numérique, est un texte théorique. Il ne présente pas les oeuvres, ne les montre pas. Il se focalise sur la genèse du processus de création lui-même.
Gilles Boenisch réfléchit sur sa pratique artistique qui consiste à démonter des objets, à les détourner, et à en proposer une vision nouvelle.
Il défait, déconstruit, allant voir ce qu'ils « ont dans le ventre ».
Il interroge le quotidien digital qui nous est donné pour transparent, mais qui, en réalité, occulte de plus en plus les véritables enjeux de la technologie numérique.
Il s'agit précisément d'une réflexion sur ce qu’est le numérique. Non pas sur ce que serait un « art numérique », mais sur ce que serait un « art produit avec le numérique ». L'objectif est de dépouiller les objets numériques de leurs fonctionnalités, en réinventer et en interroger les codes et les formes et s'interroger sur l'acte de création lui-même.
"Nous ne sommes ni critique d’art, ni historien, ni philosophe, mais plasticien. En tant que tel, nous passons l’essentiel de notre temps dans un atelier à confectionner des œuvres, laisser s’exercer le mouvement passionné de notre élan créatif, bricoler et méditer entre rationalité et affectivité. En investissant le domaine artistique avant tout en acte, nous ne pouvons prétendre donner ici une définition générale et objective de l’art. Notre ambition, bien plus modeste, consiste à mettre en lumière ce que subjectivement nous pensons être notre approche singulière dans ce vaste domaine. Il s’agit donc d’exposer comment, en tant que praticien, nous vivons cette activité, d’éclairer le déroulement réel de nos investigations plastiques : comment nous procédons dans la conception et la construction de nos œuvres, en donnant des éclaircissements sur ce qui les anime".
Broché : 342 pages
Editeur : Panacotta (14 juillet 2019)
Langue : Français
ISBN-13 : 979-1092964004
Dimensions : 14,8 x 2 x 21 cm
Démontage, Détournement, Dérision. La défaite numérique
La premier chapitre décompose – ou recompose – la démarche créative en posant les rudiments de la pratique de l'auteur.
Défaire, Disséquer, Le geste, Ignorance, Bidouillage, Fragment, Collection, Objets, Atelier, Sensibilité, Improviser, Échec, Hasard, Accident, Contingence, Résistance, Reprise, Restes, Nostalgie, Détournement, Risque, Rencontre, Dérision, Jeu, Du « jeu » au « je ».
Le second chapitre interroge la forme de l’oeuvre, du regard qui la saisit, de ce que l’on voit et de ce que l’on perçoit dans un processus de création artistique.
Captures, Regard, Indice, Détail, Entrevoir, Structures.
Le troisième chapitre pose la question de ce qu’est l’art. L'hypothèse est celle d’une exploration, d’une quête, qui dépasse les œuvres, les sujets traités, et même toutes les théories artistiques.
Trouvaille, Invention, Faille.
Le quatrième chapitre interroge l’avenir de cette quête qu’est l’art. L’ambition serait d’aller au-delà, vers un « point de fuite » autour duquel la perspective artistique s’est constituée.
L’idiotie, Expérimenter.
Gilles Boenisch est docteur en sciences de l’information et de la communication, enseignant, consultant en technologies de l’information, directeur général d'un groupe digital, et artiste. Auteur d’articles consacrés aux problématiques numériques, il est également cofondateur de 3DPrintLab et Fabdatalab, deux entités qui abordent des projets d’innovation et de R&D autour de la fabrication additive, de l’ingénierie de la connaissance et des œuvres collaboratives.
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